Bio : un mot trendy souvent incompris

Consommer des produits sains, préférer les producteurs locaux... Les recommandations se suivent et se ressemblent, et le bio est sur toutes les lèvres. Résultat ? Le terme « bio » devient un mot valise qui véhicule une ambiguïté étonnante. Focus…

Les chiffres du ‘‘Bio’’ en France

Selon les dernières statistiques de l’Agence Bio, la demande française en produits issus de l'agriculture biologique a poursuivi sa croissance en 2014. Ils sont 62% a en avoir consommé régulièrement en 2014, soit au moins une fois par mois, contre moins de 49% en 2013. Aussi, 33% des Français ont acheté du bio au moins une fois par semaine, contre 28% en 2013.

Pour répondre à cette demande croissante des consommateurs, les producteurs bio français rivalisent d’ingéniosité et relèvent le défi avec brio. Aujourd’hui, la France a intégré le podium et devient le troisième pays européen en surfaces bio, ex-aequo avec l'Allemagne, derrière l’Italie et l’Espagne.

Vers une harmonisation européenne des règles ?

Pourtant, il existe un flou étonnant autour du terme « Bio ». En effet, le label ‘‘Bio’’ n’est aucunement basé sur les résultats d’analyses scientifiques. Ecocert, un des 9 organismes de contrôle et de certification spécialisés en agriculture biologique en France, évoque un « vrai travail d’audit » pour s’assurer que le produit respecte bien le « cahier de charge » de l’agriculture biologique. Pour ce faire, il s’agira de « garantir la traçabilité à tous les intervenants de la filière » et d’auditer « l’ensemble du système de production » afin de s’assurer que les règles sont bien respectées à tous les niveaux et sur toute la chaîne de production, qui doit notamment éliminer les pesticides et garantir le capital bien-être des aliments.

Enfin, afin que tout le monde soit sur la même longueur d’onde sur l’utilisation du terme bio, Certysis, le principal organisme de contrôle et de certification belge, plaide pour une harmonisation européenne pour que tous les produits soient classés de la même façon ! Malheureusement, ce n’est pas encore à l’ordre du jour…